Pour éviter toutes formes d’atermoiements vestimentaires le matin qui, du coup, occasionnent pas mal de désagréments au quotidien : déprimes matinales, retards au bureau (pis aux sacro-saintes réunions clients…), arbitrages en faveur de tenues improbables (les fameux fashion faux-pas), etc. On m’a déjà délivré ce précieux conseil : "trouve-toi une sorte d’uniforme, un standard du quel tu ne déroges pas… tu gagneras du temps".
Cette règle, j’ai essayé de l’appliquer. Si, si je jure : c’est vrai! Pour éviter le plus grand des désagréments notamment : ces petites déprimes de début de journée, celles qui vous gagnent quand, après avoir élu la tenue du jour, l’avoir revêtu… vous vous regardez dans la glace et vous vous dites "haaaaaannnnnn mais nnnaaaaaannnnn… ça ne va pas!"
J’ai essayé d’appliquer cette règle en adoptant tour à tour le pantalon classique ou jean, puis la jupe tailleur avec pour seule variation autorisée celle des petits hauts… mais ça n’a pas duré… En fait ça ne changeait rien, même avec "l’uniforme" : toujours la même rengaine… ouep! y’avait toujours des matins où je me retrouvais devant la glace avec la même ritournelle en tête : "haaaaaannnnnn mais nnnaaaaaannnnn… ça ne va pas!"
Donc j’ai abandonné… J’ai mis en place d’autres stratégies, notamment celle-ci : "choisir sa tenue la veille pour le lendemain". Même constat que pour l’uniforme… "haaaaaannnnnn mais nnnaaaaaannnnn…".
Je ne sais pas pourquoi je n’arrive pas à lutter contre ce mal. J’ai tendance à me dire que ça fait partie de ces petits maux qu’on cultive parce que finalement on aime bien… Si je tente de trouver un comparatif je me dis que…
-…c’est un peu comme manger une crème glacée alors que vous vous êtes juré qu’il n’y aurait pas / plus d’écarts;
-…c’est un peu comme acheter cette nouvelle petite robe noire alors que vous en avez déjà 18 de ces petites robes noires;
-…c’est un peu comme supporter une paire d’escarpins alors qu’elles vous font terriblement souffrir et que ce n’est que la 5ème fois que vous essayez de les "faire à votre pied";
-…c’est un peu comme entretenir une relation avec quelqu’un que vous aimez sincèrement mais avec qui vous savez pertinemment qu’il n’y a aucun avenir.
Toujours est-il que nous avons un maître en la matière! Le maître de quoi? Et bien de "l’uniforme, du standard vestimentaire du quel on ne déroge pas…" Ce qui lui permet, c’est certain, de gagner du temps pour mon (notre?) plus grand bonheur…
