Il y a une marque que j’ai tendance à mésestimer… alors qu’elle est présente dans mon univers depuis nombre d’années (ne te méprends pas sur mon âge… c'est juste qu’il s’agit d’une marque transgénérationelle -mon dieu que ce mot est laid- et que donc, déjà sur les bancs de l’école, j’avais les fameuses ballerines en toile aux pieds. Merci môman pour ton bon goût! que tu as eu la générosité de me le transmettre dedans mes gènes, et ça : c’est vachement bien.).
Telle Mata Hari (mais sans la fin tragique), j’ai enquêté et l’histoire de cette marque est assez épatante. Tout commence au lendemain de la seconde guerre mondiale, où Charles B. (le grand père) importe des fripes made in US, Simon B. (le père) se spécialise quant à lui dans l’importation de produits de surplus militaire. Serge B. (le fils) saisit quelques années plus tard l’impact du surplus militaire dans le monde merveilleux de la modasserie. L’idée est alors de détourner les uniformes en travaillant sur les détails (boutonnières, poches, coloris…). C’est à cette période que la fameuse ballerine/tennis Bensimon est née : suite à l’acquisition d’un stock de tennis blanches en toile, immaculées, qu’ils se sont amusés à teindre (oui, ils sont trop fun dans la famille Bensimon… chacun son héritage génétique j’ai envie de te dire).
Et il y a un truc qui me fascine… c’est cette capacité qu’ont certaines marques à traverser les années en déclinant leur pièce phare sans jamais atteindre le point de non retour, sans jamais devenir over has been. Crazy, tu trouves pas ?
So, quoi qui me vient à l’idée quand j’observe aujourd’hui leurs collections (que ce soit les vêtements, les objets…)? Que l’état d’esprit “décalé”, un poil old school, est savamment préservé…